Meissa Fall transforme les vélos usagés en sculptures

Article : Meissa Fall transforme les vélos usagés en sculptures
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26 juin 2020

Meissa Fall transforme les vélos usagés en sculptures

Meissa Fall, sénégalais quinquagénaire, se considère comme « le docteur du vélo » car il donne une autre vie aux bicyclettes usagées. Ce, en les transformant en de magnifiques sculptures qu’il revend au delà des frontières.   

Aussi appelé Fréquence Métal ou guérisseur de vélo, Meissa réside à Saint Louis, une ville sénégalaise. Depuis une dizaine d’années il sculpte toutes sortes d’objets et développe des formes humaines ou de tout autre forme d’êtres vivants grâce à un recyclage de bicyclettes.

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Il se lance dans la sculpture il y’a une dizaine d’années dans l’atelier de son père. Les jours où il ne va pas à l’école, il l’assiste dans le nettoyage des vélos après réparation.

L’inspiration lui vient ainsi à force de contact avec ces engins.Il nourrit ensuite le souhait de maintenir les vélo en vie. D’une manière ou d’une autre. Il est question pour lui que « tout le monde se souvienne des vélos ».

«  Depuis lors je les transforme en toutes sortes de créations » , relate t-il .

Désormais, FM comme il se nomme aussi , s’inspire de la nature de Saint-Louis et son beau paysage  pour créer ses œuvres.

Sa motivation lui vient de sa passion pour le vélo tel que son père et son grand père. Le caractère écologique de l’engin le séduit également car comme il le dit si bien  : «  c’est écolo et on ne passe pas à la pompe ».

Pesant d’or

Meissa alterne la sculpture et la réparation des motocyclettes et bicyclettes. A ce jour il a de milliers de sculptures à son compte . Il vit de son art .

Ses œuvres se vendent à des prix variables en fonction de leurs tailles , leurs poids et le temps de réalisation.

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La plus chère a valu deux millions de FCFA après une semaine de travail. Elle a été vendue  à la Maison de la vache qui rit à Paris, et la moins chère de ses œuvres coûte  75 000 FCFA.

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L’oeuvre la plus coûteuse

Le docteur du vélo rapporte aussi que ses plus grands acheteurs sont des européens.

« Parcequ’ils n’ont jamais vu ce type de créations. Personne ne peut imaginer qu’on peut faire de l’art avec les pièces de vélos » ,affirme t-il comme raison.

Tandis que les « acheteurs africains sont rares ». L’artiste sénégalais pense qu’ils ne sont « peut-être pas intéressés ». Soit parce que « Nul n’est prophète chez lui ».

Aurore Bonny

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